Après Dakar et Saint-Louis, Kédougou est perçue vulnérable du point de vue des inondations qui sont annuellement enregistrées au Sénégal. C’est pourquoi, cette région est ciblée pour bénéficier des avantages de l’outil de gestion des inondations mis en place par l’Etat du Sénégal, dénommé « le projet intégré de gestion des inondations ». De l’avis du directeur de la prévention et de la gestion des inondations Madické CISSE, ce projet va définir convenablement la répartition de la région en identifiant les zones habitables, les zones d’élevage et d’agriculture, qui pourraient favoriser l’économie de la région. En clair, M. CISSE est revenu sur le choix de Kédougou.
« Le choix de Kédougou n’est pas du tout subjectif. A l’instar des 7 autres régions pilotes, Kédougou a un degré de vulnérabilité très élevé en terme de lutte contre les inondations. Lors des dernières évaluations, il a été noté que Kédougou est la troisième région après Dakar et Saint-Louis, impactée économiquement avec des pertes dans le domaine agricole estimées à plus d’un milliard de francs CFA. Donc, c’est une région très vulnérable au phénomène des inondations, mais également en terme de potentialités économiques, Kédougou a de l’avenir et il faut aujourd’hui qu’on anticipe sur le devenir de la ville, faisant en sorte que toutes les infrastructures qui seront réalisées dans la ville et dans la région de manière globale, puissent être réalisées dans les bons endroits pour que demain les routes qui seront édifiées dans la région prennent en compte les risques d’inondations. Les ouvrages à réaliser seront connus, les bons endroits pour les routes seront connus et il y’aura également une bonne planification de l’espace en délimitant les zones agricoles, les zones pastorales et d’habitation » a laissé entendre le directeur de la prévention et de la gestion des inondations. Il a ainsi invité la mairie et le Conseil départemental de Kédougou à avoir le model numérique de terrain mis en place, afin de disposer la bonne planification de la ville. La rencontre de partage a été présidée par Mme le Gouverneur de région Mariama TRAORE, qui s’est réjouie de cet outil de planification.
« C’est un outil important à la prise de décision qui va permettre d’échanger avec l’ensemble des acteurs sur la cartographie des zones inondables» dit-elle. Madame le Gouverneur dira tout au plus que « c’est un projet utile dans le cadre de la planification des activités et dans le cadre de l’aménagement de nos terroirs. Donc, c’est un outil qui va aider à la prise de décision. Il est important et indispensable» a-t-elle martelé. Ce projet ajoute le directeur de la prévention Madické CISSE, est financé par le fonds vert climat à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour un coût global de 15 millions d’euros soit 10 millions de francs CFA pour une durée allant de 5 à 7 ans.