Rien ne va plus entre les populations du Haut Niokolo, notamment du village de Bagnomba et l’entreprise minière SNPAK. Ces dernières se disent spoliées de leurs terres de Baïsso et de Kénié-kénié par cette entreprise privée qui aurait un permis de recherche d’or au nom de « Bantaco » et qui couvrirait « 103 kilomètres carrés jusqu’à Baïsso » a indiqué le patron de ladite entreprise Robert Hini. Ainsi depuis vers les années 2019, les habitants de Bagnon ont été avertis de céder les lieux par l’entreprise SNPAK malgré les interventions des autorités locales et les négociations des habitants eux-mêmes a fait comprendre Famara Camara le porte-parole de la population de Bagnon.
Selon M. Camara, après avoir déserté les sites, ils sont restés quelques années sans y voir aucune activité minière digne de ce nom alors que la société minière a dévasté toute la zone et enfouir même le puits qui s’y trouvait a-t-il dit. C’est après ce constat poursuit-il que les habitants du Haut Niokolo ont jugé utile d’y retourner pour chercher des pépites d’or afin d’améliorer leurs conditions de vie. Hélas, disent les populations, elles auraient été surprises cette année dans les sites par une opération de sécurisation de la gendarmerie qui s’en est suivie avec une saisie record de leurs outils (32 motos, du matériel d’orpaillage), qui qualifierait leur activité d’illégale. Mais le véritable problème demeure entre l’entreprise SNPAK et le village, dont le propriétaire leur avait fait des promesses non tenues indique Nombo Camara (porte-parole de la jeunesse), en matière formation de la jeunesse en conduite d’engins et de terrain de football.
Dans leurs propos, on a pu comprendre que tout ce que réclame la population aujourd’hui, c’est de lui rendre ses terre cultivables étant en même temps les sites d’orpaillage, à défaut, que l’entreprise respecte ses engagements pour ladite population. Dans cette situation, le maire de la commune de Tomboronkoto Nfaly Camara, a affirmé de n’avoir pas été au courant de la spoliation de la population de Bagnon de ses terres et laisse entendre qu’il reconnaît que Robert Hini est détenteur d’un arrêté et d’une carte géographique de la localité dans laquelle Bagnomba est bien dans le périmètre de Robert. M. Camara n’a pas toutefois avoué l’existence d’un permis de recherche dont SNPAK serait détenteur. Après le point de presse de la population de Bagnon, la rédaction de Carrefousn.com a pris contact avec le patron de SNPAK, Robert Hini, qui est formel sur sa décision. « Jamais je ne vais laisser ces lieux qui font partie de mon permis de « Bantaco » qui prend en charge Bantaco, Baïsso et Bantata entre autres pour que les populations y pratiquent de l’orpaillage. En ce qui concerne mon engagement pour la formation des jeunes, je suis là-dessus à Saraya avec l’entreprise de Danfakha. Dès le mois de Septembre avec l’aide ma femme qui va d’ailleurs s’en charger je vais former les jeunes de Bagnomba si tout va bien en conduite d’engin.
Mais il faut reconnaître que les populations de Bagnomba demandent de trop» a martelé M. Hini. Ne pouvant plus trop patienter, les populations du Haut niokolo demandent l’aide des nouvelles autorités du pays et le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son premier ministre Ousmane Sonko sont cités nommément. Il faut aussi retenir, qu’au-delà du contentieux qui oppose Bagnomba à l’entreprise SNPAK, les habitants de la localité du Haut niokolo sont aussi privés de réseau téléphonique et de routes praticables, ils sont aussi outragés par les attaques récurrentes de malfrats étant une zone enclavée et les jeunes complètement désœuvrés. Les femmes de Bagnomba vivent aussi le calvaire avec la fermeture de leurs sites d’orpaillage.
A leur nom, Fatou BA a fait comprendre qu’elles assurent l’éducation de leurs enfants à travers ces sites. Elle a aussi déploré le manque d’emploi de la jeunesse de Bagnon. Pour rappel, Baïsso et Kénié-Kénié étaient des hameaux de culture pour la population de Bagnomba et depuis les années 2007, les habitants de ce village y pratiquaient de l’agriculture. Mais à côté de cela, les contraintes sociales ont poussé les agriculteurs à y dérouler une autre activité tout aussi tenace comme l’orpaillage pour nourrir leurs familles en période soudure et subvenir à leurs besoins. C’est dans cette dynamique que le sieur Robert Hini a découvert les lieux pour se faire des documents qui lui permettraient de mener des activités de recherche d’or dans le Haut niokolo ont-ils enfin rebondi .