Des imams, des « bajenu gox » et des journalistes entre autres, ont subi le vendredi 31 mai 2024, une formation sur la communication pour la sensibilisation des populations sur les campagnes de chimio prévention et des maladies tropicales négligées (MTN). La formation a été assurée par la responsable de l’éducation et de l’information pour la santé au district sanitaire de Kédougou Habibatou Souaré Mme Sagna et l’infirmier chef de poste de Mako Ibrahima Sory Tounkara.
Selon madame Sagna, le but de l’atelier est d’orienter les leaders d’opinion, les « bajenu gox », les maîtres coraniques sur les campagnes de la CPS et aussi les maladies tropicales négligées. Ces deux campagnes, consistent à faire une distribution en masse de médicaments, en faisant du porte à porte dans les quartiers. Ainsi, dit-elle, les acteurs formés vont devoir véhiculer des messages allant dans le sens de stimuler les populations à y accéder massivement tout en permettant à leurs enfants de prendre ces médicaments qui vont les épargner du paludisme et de la bilharziose. « Tous les moyens sont bons pour communiquer » a-t-elle laissé entendre. Mais c’est surtout une façon pour elle, de dire que les religieux peuvent informer à travers leurs sermons dans les mosquées et les chrétiens à travers leurs homélies, les « bajenu gox » dans les quartiers et les médias ne sont pas en reste. « La cible principale de ces deux campagnes, sont les enfants de 3 mois à 10 ans pour la chimio prévention du paludisme, qui va durer trois jours et pendant cinq mois et dont le premier passage est prévue du 7 au 10 juin. La campagne contre la bilharziose (MTN) se fera du 3 au 7 juin et concerne les enfants de 5 à 14 ans » a indiqué Habibatou Souaré madame Sagna.
Elle invite toutes les couches de la communauté à faire de ces campagnes les leurs, afin de préserver les enfants du paludisme et de la bilharziose. Revenant sur les craintes de certains parents eu égard aux effets secondaires, l’ICP M. Tounkara, a rassuré de ne pas s’inquiéter. « Même après le manger, vous pouvez avoir des effets secondaires mais qui sont passagers après souvent une gorgée d’eau », a-t-il convaincu. Il faut rappeler que les imams ont salué ce geste de l’Etat d’octroyer gratuitement des médicaments aussi chers à leurs enfants et qui sont difficiles à en trouver dans les pharmacies. Ils entendent communiquer tout au plus, pour faire adhérer massivement les populations à l’idée d’administrer les médicaments de la CPS et de la bilharziose aux enfants de Kédougou.