C’est plusieurs femmes venues de 28 villages de la région précisément des départements de Saraya, Salémata et Kédougou, qui ont tenu une rencontre, le samedi 20 juillet 2024 à Kédougou, pour revendiquer leurs droits aux entreprises minières de la région. Unies autour du Réseau des femmes orpailleuses du Sénégal dont à leur tête Astou Sakho, ces femmes déplorent le manque d’accès à la terre, aux couloirs d’orpaillage, à l’eau, à l’électricité et aux périmètres maraîchers si l’on en croit Mme Sakho. Dans la même dynamique, elle a déploré le fait que plus de cinquante pour cent des femmes qui sont dans les zones aurifères ne puissent pas avoir une main d’œuvre locale.
C’est convaincu de tous ces manquements dit-elle, que ledit réseau constitué d’un grand nombre de femmes de Kédougou, s’engage à changer la donne. Poursuivant sa communication, elle a fait savoir que le réseau va tout au plus informer les autorités de son existence et réclamer de surcroît aux entreprises minières, des fonds pour l’autonomisation des femmes de Kédougou, qui doivent impérativement se voir dans l’exploitation minière a-t-elle martelé. Toutes les femmes qui ont pris la parole lors de cette rencontre, n’ont pas occulté leurs difficultés quotidiennes déjà mentionnées ci-dessus.
Elles reposent leur espoir sur Astou Sakho aux côtés de qui, il y’avait le départemental de l’agriculture Sékou Baldé mais aussi le Président directeur général de Agro « Beydare » qui, selon elle, a accepté de donner gratuitement des semences aux femmes pour qu’elles puissent promouvoir l’autosuffisance au Sénégal. C’est dans ce sens qu’elles réclament de vive voix des terres tout en fustigeant d’ailleurs le phénomène dévastateur qui est l’exploitation semi-mécanisée des chinois qui ont fini de détruire les terres cultivables à Kédougou. Astou a réclamé aussi les fonds de réhabilitation afin de récupérer les terres déjà exploitées, au profit de l’agriculture. « Ça suffit maintenant! » a-t-elle conclu, tout en espérant un accompagnement nécessaire des autorités.