Le projet de renforcement de la résilience des populations et acteurs dans la région de Kédougou face aux menaces de l’extrémisme violent dénommé Sen résilience, vient de boucler ses 20 mois d’existence dans ladite région. Il a été initié par la Fondation allemande Konrad Adenauer et financé par l’Union européenne. Sa mise en œuvre a été assurée avec la collaboration des partenaires comme CHEDS, UNIKS Sénégal et Malao. Pour un coût global d’un million sept cent mille euros, Sen résilience a œuvré durant son existence, dans la prévention de l’extrémisme violent dans la région frontalière avec deux pays fragiles que sont le Mali et la Guinée Conakry. En clair, le projet a déroulé plus de 120 activités allant de la formation à la sensibilisation des populations, des forces de défense et de sécurité et particulièrement des jeunes et des femmes, des acteurs de la presse mais aussi des leaders religieux, si l’on en croit la représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal Caroline Hauptmann.
Au-delà, dit-elle, le projet a travaillé dans la promotion de la sécurité dans la région en relevant le plateau économique. « Au total, 14 organisations de jeunes et de femmes ont été financées à hauteur de 8 millions par organisation et qui ont mené plusieurs activités génératrices de revenus (maraîchage, élevage, pisciculture…) » a-t-elle fait savoir. Le Président de UNIKS Sénégal a aussi abondé dans le même sens. Nestor Bianquinch, un des Coordonnateurs du projet Sen résilience a rappelé le travail abattu par l’ensemble des acteurs pour la réussite du projet mais aussi et surtout pour la prévention de l’extrémisme violent à Kédougou. M. Bianquinch est revenu sur les activités déroulées: la formation des jeunes, des femmes, des élus, des FDS et de l’ensemble des communautés issues des départements de Kédougou, Saraya et Salémata.
Selon lui, le projet a beaucoup rapproché les populations aux forces de défense et de sécurité avec des activités d’échanges organisées pour que les deux entités travaillent en étroite collaboration afin de maintenir la sécurité. Venu représenter le Vice-président du Conseil départemental de Kédougou, le Secrétaire général de cette institution Boubacar Cissokho (Thierno), n’a pas manqué de montrer la perspicacité de Sen résilience. « Ce projet a été si important, qu’il a renforcé le rôle de l’État du Sénégal auprès des communautés pour la prévention de l’extrémisme violent à Kédougou. Les communautés doivent se l’approprier en mettant en œuvre les acquis » a-t-il fait comprendre.
D’ailleurs, dans le résumé des activités présentées en une vidéo de 15 minutes, réalisée par l’équipe en charge de la communication du projet, les bénéficiaires ont reconnu son impact positif pour leur autonomisation. Ces derniers souhaitent même que cela puisse continuer à les appuyer. L’Adjoint au Gouverneur en charge des affaires administratives Georges Samba Faye, qui a présidé la cérémonie de clôture dudit projet, a concédé que les parties prenantes sont très satisfaites des résultats obtenus.
Dans son intervention, il a laissé entendre que « le renforcement de la résilience est plus important dans la lutte contre l’extrémisme violent. Les projets et les financements ont joué un rôle important avec la collaboration des acteurs. Maintenant, il faut que ces derniers s’approprient des outils et les utiliser à bon escient. Nous sommes très satisfaits et souhaiterions que le projet Sen résilience continue à nous accompagner. Il faut aussi saluer l’implication des FDS qui ont joué un rôle essentiel dans ce projet. Ce que je lance aux populations, c’est de leur dire de continuer à mieux collaborer avec les forces de défense et de sécurité et de ne pas les fuir surtout » a affirmé l’Autorité. Le projet s’achève ainsi, mais un probable retour de Sen résilience 2 est annoncé par les responsables du projet, si toutefois le bailleur évalue positivement les bonnes initiatives de la première phase.