Le programme ‘’A Better world’’ (un monde meilleur) cherche à faire la promotion de la scolarisation des enfants en situation de handicap dans 70 écoles dont 47 établissements de l’élémentaire et 23 collèges du moyen-secondaire à travers six régions (Dakar, Kolda, Sédhiou, Kaffrine Kaolack et Louga) en leur permettant d’accéder et de rester à l’école.
Ce programme d’éducation inclusive a pour partenaire institutionnel et d’exécution le ministère de l’Education à travers la Direction de l’Enseignement Elémentaire, la Direction de la Planification et des Réformes et la Direction de l’Enseignement moyen et secondaire et la Cellule Genre. ‘’Ce qu’on cherche en réalité c’est faire la promotion de l’éducation des enfants handicapées, en mettant le focus sur les filles, en leur permettant d’accéder et surtout de rester à l’école à travers beaucoup d’activités de sensibilisation pour le changement de comportements à l’endroit des familles, de la communauté mais également des autorités en charge du secteur’’, a expliqué à l’APS le chargé de ce programme à l’organisation »SightSavers ». Des dispositifs opérationnels seront mis en place dans les écoles comme le tutorat, l’identification de champions en inclusion qui joueront un rôle d’assistance pour renforcer le bien-être des élèves handicapées, a dit Moussa Mbengue en marge d’un atelier de formation clôturé samedi à Thiès à l’attention de membres de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées. Il a expliqué que ce programme d’une durée de quatre ans (2024-2027) vise également à ‘’renforcer le système éducatif parce que l’objectif n’est pas de créer un dispositif parallèle mais d’appuyer l’école à tous les niveaux’’. ‘’On identifie ce qui existe et on essaie de voir comment intégrer ces cadres qui existent comme les services et directions du ministère de l’Education nationale. Des formations sont destinées aux enseignants, aux directeurs pour assurer le suivi’’, a expliqué Moussa Mbengue.
L’approche consiste à disposer d’abord ‘’des données probantes pour influencer les décisions’’, a-t –il dit. Il est prévu ainsi ‘’d’accompagner le ministère dans la finalisation de documents de politique de l’éducation inclusive et spéciale mais également rendre le système d’informations pour la gestion de l’éducation pour qu’il soit inclusif avec des données désagrégées’’. L’idée est de ‘’pouvoir identifier réellement les besoins des jeunes handicapés dans les écoles parce qu’on cherche à renforcer tout ce qui est accès et maintien des garçons et filles handicapées », a déclaré M. Mbengue. ‘’Dans nos écoles on trouve différents types de handicap avec des déficients visuels, des handicapés moteurs, des déficients intellectuel’’, a -t-il relevé. Toutefois, les enseignants ne sont pas toujours préparés à prendre en charge les besoins de ces enfants dans les enseignements apprentissages. L’approche consiste à disposer d’abord des données probantes pour influencer les décisions. Le programme accompagne le ministère dans la finalisation de documents de politique de l’éducation inclusive et spéciale. Selon M. Mbengue, il est prévu une collecte de données pour connaitre le nombre d’enfants handicapées scolarisables par type d’handicap au cours du premier trimestre de l’année afin de permettre aux écoles de finir l’enrôlement, les effectifs étant dynamiques en début d’année. L’idée n’est pas d’aller vers une éducation spéciale mais permettre aux garçons et filles handicapées de fréquenter les écoles ordinaires au même titre que les autres enfants de leur âge. ‘’Nous allons essayer de rendre inclusives les écoles en droite ligne avec les efforts de l’Etat qui est en train de finaliser sa politique d’éducation inclusive pour que toutes les écoles puissent accueillir des enfants handicapées’’, a dit le chargé de programme. Il s’agit également ‘’d’influer depuis la formation initiale des enseignants’’ avec l’élaboration d’un module harmonisé pour l’intégrer dans les centres de formation pour qu’ils soient capables de gérer un enfant handicapé. Des sessions de formation sont ainsi prévues pour les enseignants sur la pédagogique didactique et les membres de la FSAPH pour qu’ils puissent porter les messages de sensibilisation en mettant l’accent sur les cas de réussite d’enfants handicapés. Les Comités de gestion des écoles (CGE) seront aussi impliqués en les amenant à intégrer dans leurs plans d’action des activités sur la scolarisation des enfants handicapés.
Source/ APS