La journée internationale dédiée à la jeune fille a été célébrée le 11 octobre 2023. A Kédougou, c’est le projet DAMCAM (ma voix ma santé) mis en œuvre par Carrefour international et financé par affaires mondiales Canada, qui l’a organisée au Centre culturel.
A cette célébration, 150 jeunes filles de la région ont participé. Et pour mieux leur rappeler leurs droits et les appuyer dans la santé de la reproduction, un panel leur a été fait. C’est dans cette optique, que les difficultés des jeunes filles ont été évoquées à savoir: les mariages précoces, les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines, et le manque de conseils des mamans à leurs filles concernant l’hygiène menstruelle.
Selon le chargé de communication du projet DAMCAM, Larios Afféwé AYENAN, le projet a organisé cette journée en collaboration avec les partenaires locaux tels que KEOH, Actionaid, APROFES et CONAFE qui sont venus nous aider et il y’a l’administration locale également. Ici au Centre culturel de Kédougou, nous avons convié les filles à venir célébrer la journée internationale de la fille. Nous avons organisé un panel sur les droits des filles et pour ce faire, nous avons invité la Coordonnatrice santé de la reproduction de Kédougou et certaines personnalités qui ont eu un parcours convaincant, pour venir discuter avec les filles et leur servir d’exemples. Nous avons saisi cette occasion, pour partager aux adolescentes des serviettes hygiéniques réutilisables. Donc ce sont des kits qui sont composés des serviettes mais aussi de bicarbonate et de savons pour que les jeunes filles en disposent pendant leur période de menstruation pour l’hygiène » a-t-il fait comprendre.
L’organisation de cette journée a été vivement saluée par les filles.
« A travers cette journée, nous avons pu connaître nos droits: nous devons avoir la liberté de choisir avec qui nous marier, on ne doit pas nous imposer un mari, on ne doit pas nous faire sortir de l’école pour nous donner en mariage alors qu’on progresse dans nos études. Il ne doit plus y avoir de tabou entre nos mamans et nous. Ce que nous savons aujourd’hui, si nos mamans nous les avaient appris on ne serait pas là aujourd’hui. Donc, nous avons un problème d’éducation, nous les jeunes. Et grâce à DAMCAM, nous sommes désormais bien informées et sensibilisées sur toutes ces choses. Au terme du projet DAMCAM, nous comptons continuer le travail qu’il a toujours fait, pour aider nos petites sœurs à ne pas vivre ce que nous, nous avons vécu » a laissé entendre la présidente du club des jeunes filles de Ndiormi Ciré DIABY
Les parents des adolescents et adolescentes étaient aussi invités à cette journée pour mieux les sensibiliser sur leur rôle auprès de leurs enfants.