Le réseau national des femmes travailleuses de Kédougou (RENAFES), a battu le macadam le samedi 27 janvier 2024, à travers la deuxième édition de sa caravane régionale marquée par une marche pacifique. À l’occasion, plusieurs femmes et jeunes de la région sont sortis pour soutenir et revendiquer le respect des droits des femmes et des jeunes aux entreprises minières de la région, avec l’application de l’article 115 et déplorer les violences basées sur le genre. C’est d’ailleurs le thème qui a été le leitmotiv de la caravane qui a eu pour itinéraire du lycée technique industriel et minier Mamba Guirassy à la Préfecture, soit sur une distance d’environ de trois kilomètres. Les participantes, marchant aux mêmes pas, pancartes et banderoles à la main, revendiquant « deux pour cent » du chiffre d’affaires des entreprises minières pour leur autonomisation, étaient toutes vêtues en jaune-vert autour de la Présidente régionale du RENAFES Astou SAKHO, accompagnée par la Présidente nationale dudit réseau.
À leur arrivée à la préfecture, leur mémorandum reçu par le Préfet de Kédougou El hadji Malick Sémou DIOUF, se résume aux difficultés des femmes: du manque de financement au manque d’emploi décent des femmes et des jeunes, l’insécurité qu’elles vivent dans les lieux de travail, l’injustice dont elles sont victimes, au manque d’infrastructures entre autres. Astou SAKHO, toujours constante dans la lutte pour l’intérêt des populations de Kédougou, a tout au plus demandé de l’électricité gratuite pour les populations de Kédougou aux les entreprises minières. Le but de son combat, est de voir toutes les populations de surcroît les femmes, bénéficier des retombées de l’exploitation minière à Kédougou. « Cette caravane n’est que le début. Engageons-nous à lutter ensemble pour changer les conditions de vie des populations et surtout des femmes » a-t-elle indiqué.
Venue accompagnée dans la lutte, la Présidente nationale du RENAFES Fatoumata Bintou YAFFA s’est réjouie de la mobilisation faite par les femmes de la région autour de Astou SAKHO. » Nous voulons la paix, la sécurité et l’équité dans les lieux de travail » a-t-elle laissé entendre en marge de la caravane. Elle a assuré aussi que le RENAFES n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, tant que les préoccupations des femmes de la région minière demeurent irrésolues. Le RENAFES, appuyé dans le combat par des partenaires comme World Vision, ONU femmes, Plan International et USAID/TRACES, sensibilise ainsi les femmes et les jeunes de Kédougou à lutter contre le manque de considération par les multinationales, et qui de son avis, freine le développement de la région.